mardi 26 mars 2013

Il s’était vendu…

 
Un fermier était allé chez un meunier avec un chargement de blé. Au moment où, pour le calcul du prix, on pesa la voiture encore chargée, notre homme se plaça, sans en avoir l’air, sur la bascule, afin d’ajouter son poids à celui de la marchandise. Mais, quand il s’agit de peser la voiture à vide, il eut grand soin de se tenir en dehors de la bascule. Il se félicitait intérieurement de ce que sa ruse était passée inaperçue. Il allait pouvoir toucher une somme équivalant à son poids ajouté à celui des sacs. Il reçut l’argent que le meunier lui remit séance tenante, sans discuter. Il allait partir quand son acheteur l’invita à entrer pour boire quelque chose, puis à dîner : un dîner qui dura fort longtemps. Cependant, notre homme était fort impatient de rentrer chez lui; impatience dont son hôte ne paraissait ne tenir aucun compte. Il finit donc par déclarer sur un ton catégorique : « Il faut maintenant que je m’en aille ! »
- Comment ? Fit l’autre. Vous en aller ? Vous n’y pensez pas ! Je vous ai acheté avec vos sacs…! Maintenant, je vous garde, à moins que vous ne remboursiez le prix de votre poids. »
Confusion du fermier ! Il n’eut qu’à reconnaître sa malhonnêteté et restituer l’argent volé.

Chaque fois que nous faisons le mal, c’est comme si nous nous vendions au diable. Nous lui donnons des droits sur nous, nous devenons sa propriété.


(Auteur inconnu)

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