samedi 27 janvier 2018

La boussole

Lequel de vous donnera une pierre à son fils, s'il lui demande du pain ? Matthieu 7 : 9
 
Pour illustrer la prière, notre Seigneur se sert ici de l'image d'un enfant normal, demandant à son père une chose normale. Nous parlons de la prière comme si Dieu, en nous écoutant, oubliait la relation qui nous unit à lui (Matthieu 5 : 45). Rien ne dit que ce n'est pas la volonté de Dieu de vous donner ce que vous lui demandez. Ne vous laissez donc pas aller au découragement, mais cherchez avec soin ce qui empêche l'exaucement, consultez la boussole. Est-ce que tout va bien entre vous et votre femme, ou votre mari, ou vos enfants, ou vos camarades ? - « Oh ! Seigneur, dites-vous, je me suis laissé aller à l'irritation, à la mauvaise  humeur, mais je veux que tu me bénisses ! « Vous n'obtiendrai pas la bénédiction tant que vous n'aurez pas rétabli la situation. Nous prenons quelquefois la bravade pour de la consécration ; nous marchandons notre abandon à Dieu, nous ne voulons pas regarder notre boussole. M'est-il arrivé de demander à Dieu de l'argent, pour m'acheter une chose dont j'ai envie, alors que j'ai encore des dettes ? Est-ce que j'ai demandé à Dieu de me donner plus de liberté alors que je prive de liberté l'un de mes proches ? J'ai refusé de pardonner une offense : je n'ai pas fait preuve de bonté ; je n'ai pas vécu comme un enfant de Dieu parmi mes parents et mes amis. Je ne suis un enfant de Dieu que grâce à la nouvelle naissance, et ma vie n'est normale que dans la mesure où je marche dans la lumière. Pour la plupart d'entre nous, la prière est une énumération de lieux communs pieux, une vague excitation mystique. Notre vie spirituelle est une fabrique de brouillards. Si nous regardons la boussole, nous verrons clairement ce qui ne va pas : telle amitié, telle dette, tel défaut de caractère. La prière ne sert à rien si nous ne vivons pas en enfant de Dieu. C'est alors que Jésus nous dit : « Celui qui demande reçoit ».


(Oswald Chambers)

samedi 20 janvier 2018

Plénitude

Je vous donnerai du repos. Matthieu 11 : 28
 
Chaque fois que quelque chose vient affaiblir votre communion avec Jésus-Christ, tournez-vous aussitôt vers lui, et demandez-lui de vous donner sa sérénité. Ne tolérez pas que quoi que ce soit en vous, trouble cette paix. Traitez tout élément de discorde qui s'insinue entre Jésus et vous, comme une chose à combattre et non à supporter. Demandez au Seigneur de mettre sa nature en vous, et votre propre nature disparaîtra, il sera tout en vous. La préoccupation de soi engendre insensiblement la pitié pour soi-même, qui vient de Satan. « On ne me comprend pas ! Sur ce point-là, on me doit des excuses ! Il faut que ce soit tiré au clair ! » Laissez donc les autres tranquilles, et demandez au Seigneur de mettre en vous la nature du Christ. Il vous soutiendra, jusqu'à ce que vous soyez rempli de sa plénitude. La vie chrétienne parfaite est celle de l'enfant. Quand je me préoccupe trop de ce qui se passe en moi, cela va mal. C'est le malade qui connait la valeur de la santé. L'enfant de Dieu ne se préoccupe pas de savoir ce qu'est la volonté de Dieu, car il est lui-même dans la volonté de Dieu. Quand nous nous écartons si peu que ce soit de la volonté de Dieu, nous nous mettons à lui dire :  « Quelle est ta volonté ? » Un enfant de Dieu ne prie pas pour que Dieu lui démontre qu'il répond à la prière ; il est sans inquiétude, sachant que Dieu répond toujours. En essayant de combattre notre égoïsme par les méthodes dictées par le bon sens, nous le développons au contraire. Jésus dit : « Venez à moi, et je vous donnerai du repos » ; c'est-à-dire : la nature de Christ prendra la place de notre propre nature. Partout où Jésus passe, il apporte le repos ; le repos d'une activité parfaite, d'où tout amour de soi-même est absent.

(Oswald Chambers) 

samedi 13 janvier 2018

Me connaît-il ?

Il appelle par leur nom les brebis... Jean 10 : 3
 
Jésus me connaît-il, même quand je me suis lamentablement mépris sur son compte ? (Jean 20 : 17) Il est possible de connaître à fond toute la doctrine chrétienne, et cependant de ne pas connaître Jésus. Notre âme est en danger lorsque la doctrine prend le pas sur notre intime contact avec Jésus. Pourquoi Marie de Magdala pleurait-elle ? Elle ne savait rien de la doctrine. N'importe quel Pharisien aurait pu ébranler cette certitude : Jésus avait chassé d'elle sept démons. Cependant ce bienfait n'était rien auprès de sa personne-même. Marie vit Jésus debout, près d'elle, mais elle ne savait pas que c'était Lui... ; dès qu'elle entendit sa voix, elle sut qu'elle avait déjà rencontré celui qui parlait, et elle cria : « Maître ! » Jésus me connaît-il, même quand je me suis entêté à douter ? (Jean 20 : 27) Ai-je eu des doutes sur un point particulier de l'action de Jésus ? Une expérience dont d'autres auraient rendu témoignage, mais que je n'ai pas faite moi-même ? Les autres disciples dirent à Thomas qu'ils avaient vu Jésus, mais il persista dans le doute : « Si je ne vois... je ne croirai pas » (Jean 20 : 25). Thomas eut besoin de voir Jésus de ses yeux, de le toucher. Jésus accorde parfois ce contact précieux, mais nous ne pouvons le savoir d'avance. Lorsque cette expérience se produit, nous nous écrions « Mon Seigneur et mon Dieu ! » Jésus me connaît-il, même quand je l'ai égoïstement renié ? (Jean 21 : 15 à 17) Pierre avait renié Jésus avec des serments et des imprécations ; et cependant, après la résurrection, Jésus apparut à Pierre, seul. Il lui pardonnera, d'abord en particulier, puis devant les autres. « Seigneur, tu sais que je t'aime ! » Est-ce que je connais personnellement Jésus-Christ ? Ce qui caractérise le vrai disciple est une connaissance du Christ que rien ne peut ébranler.

(Oswald Chambers) 

mardi 9 janvier 2018

Chatiment

Ne méprise pas le châtiment du Seigneur, et ne perds pas courage lorsqu'il te reprend. 
Hébreux 12 : 5
 
Rien n'est plus facile que d'éteindre l'Esprit ; nous le faisons en méprisant le châtiment du Seigneur, en perdant courage quand il nous reprend. Si nous n'avons qu'une expérience superficielle de la sanctification, nous prenons l'apparence pour la réalité ; et quand l'Esprit de Dieu commence à nous avertir, nous disons : " Cela doit venir du diable ! " N'éteignez pas l'Esprit, et ne le méprisez pas quand il vous dit : " Ne continu pas à être aveugle sur ce point ; tu n'es pas aussi avancé que tu le crois. Jusqu'ici, il ne m'a pas été possible de te le révéler, mais je le fais maintenant ". Quand le Seigneur vous corrige ainsi, soumettez-vous à lui docilement. Laissez-le rétablir entre vous et lui des relations normales. " Ne perds pas courage quand il te reprend ". Nous tous mettons à bouder Dieu, et nous disons : " Ce n'est  pas ma faute. J'ai prié, et les choses ont mal tourné ; je vais tout abandonner ". Réfléchissez à ce qui arriverait si nous parlions ainsi, dans n'importe quel autre domaine de la vie ! Suis-je prêt à laisser Dieu me saisir par sa puissance, et faire en moi une oeuvre digne de Lui ? La sanctification n'est pas ce que je veux que Dieu fasse pour moi ; mais bien ce que Dieu veut faire pour moi selon sa propre pensée. Il faut qu'il amène mon âme et mon esprit à une soumission telle que, coûte que coûte, je te laisserai libre de me sanctifier totalement. 

(Oswald Chambers)