dimanche 23 décembre 2018

La porte du royaume

Heureux les pauvres en esprit. Matthieu 5 : 3
 
Prenons garde de ne pas voir avant tout en Jésus celui qui est venu pour nous enseigner. Si Jésus-Christ n'est que cela, l'idéal qu'il me propose, et qu'il m'est impossible de réaliser, sera pour moi comme le supplice de Tantale. À quoi cela sert-il de dresser devant moi un idéal inaccessible ? Je serais plus heureux si je ne l'avais jamais entrevu. À quoi bon me dire qu'il faut que je sois ce que je ne pourrai jamais être : un homme au coeur pur faisant plus que son devoir, parfaitement consacré à Dieu ? Si je ne connais pas d'abord Jésus-Christ comme mon Sauveur, son enseignement n'est pour moi autre chose qu'un idéal qui me désespère. Mais lorsque je suis né de nouveau par l'Esprit de Dieu, je comprends que Jésus n'est pas venu seulement pour enseigner. Il est venu pour réaliser en moi l'idéal qu'il enseigne.
La rédemption implique que Jésus-Christ peut créer dans toute âme d'homme les mêmes sentiments et les mêmes dispositions qui réglaient sa propre vie, et c'est à des disciples ainsi disposés que s'adressent les préceptes donnés par Dieu. L'enseignement du Sermon sur la Montagne produit le désespoir chez l'homme naturel, et c'est justement là le but que Jésus cherche à atteindre. Aussi longtemps que dans notre orgueil nous nous croyons capables de réaliser un tel idéal, Dieu nous laissera buter contre un obstacle sur lequel nous nous briserons. Alors nous comprendrons qu'il nous faut aller à Lui comme des pauvres, pour recevoir ses dons : « Heureux les pauvres en esprit ». La première condition d'entrée dans le Royaume de Jésus-Christ est de reconnaître notre pauvreté, et notre incapacité absolue. Alors Jésus peut dire : « Béni sois-tu ! » Hélas ! nous sommes lents à reconnaître que nous sommes pauvres ! Seule la connaissance de notre misère rend possible en nous l'action de Jésus-Christ.

(Oswald Chambers)

dimanche 16 décembre 2018

Le Maître de notre foi

Vous m'appelez Seigneur et Maître, et vous dites bien, car je le suis. Jean 13 : 13
 
Notre Seigneur n'impose jamais son autorité ; jamais il ne dit : " Tu dois ". Il nous laisse parfaitement libres. Libres de lui cracher au visage, comme certains hommes l'ont fait ; libres de le mettre à mort. Il ne nous dira rien. Mais lorsque, grâce à la Rédemption sa vie est créée en moi, je reconnais aussitôt qu'il a sur moi une autorité absolue. C'est la domination morale de Celui dont il est dit : " Tu es digne ... " Mais mon indignité refuse de se courber devant Celui qui est digne. Chaque fois que je rencontre un homme qui m'est supérieur, et que je refuse de reconnaître sa supériorité, je révèle mon indignité. Dieu fait notre éducation par des gens qui nous dépassent, non en intelligence mais en "sainteté", jusqu'à ce que nous nous soumettons au Seigneur lui-même. Si notre Seigneur nous imposait l'obéissance, il serait un tyran, et n'aurait plus la véritable autorité. Il ne réclame jamais notre obéissance, mais lorsqu'il se révèle à nous, nous lui obéissons aussitôt. Il devient sans peine notre Seigneur, et nous vivons dans l'adoration du matin au soir. La manière dont je conçois l'obéissance met en évidence ma croissance spirituelle. L'obéissance est un mot auquel nous devons redonner sa vraie valeur. L'obéissance n'est possible qu'entre des égaux : c'est le rapport d'un fils à son Père, et non d'un domestique à son patron. " Moi et le Père, nous sommes un ". " Bien qu'il fut Fils, il a appris l'obéissance par les choses qu'il a souffertes ". Le Fils a obéi en tant que Rédempteur parce qu'il était le Fils, et non pas pour le devenir. 

(Oswald Chambers)

samedi 8 décembre 2018

Un point d'honneur

Je me dois aux Grecs et aux barbares ... 
Romains 1 : 14
 
Paul étai accablé par le sentiment qu'il était le débiteur de Jésus-Christ ; et ce sentiment dominait et dirigeait toute sa conduite. La pensée que Jésus était son créancier divin inspirait toute sa vie. Suis-je animé par le sentiment que j'ai une dette à l'égard de Christ, concernant toute âme qui n'est pas encore sauvée ? Mon honneur de chrétien, c'est d'acquitter ma dette envers le Christ en sauvant d'autres âmes. Tout ce qui, en moi, a la moindre valeur, c'est à la Rédemption opérée par Jésus-Christ que je le dois. Est-ce que je fais tout ce qui est en mon pouvoir pour que sa Rédemption puisse se manifester dans d'autres vies ? Je ne peux le faire que si le Saint-Esprit suscite en moi le sentiment d'être le débiteur de Christ. Je ne suis pas appelé à être un grand personnage parmi les hommes, mais un esclave su Seigneur Jésus. " Vous ne vous appartenez point à vous-mêmes ". Paul s'était livré lui-même à Jésus-Christ. Il disait : " Je me dois à toute créature dans le monde entier, à cause de l'Évangile de Jésus ; je ne suis libre que pour être totalement esclave de Jésus-Christ ". Il doit en être de même pour quiconque porte le nom de chrétien. Cessez de prier pour vous-même et dépensez-vous au service des autres. Soyez esclaves de Jésus. C'est ainsi que l'on peut être fait pour les autres pain rompu et vin répandu.

(Oswald Chambers)