mercredi 14 septembre 2016

Une voix intérieure

Tes oreilles entendront derrière toi la voix qui dira : Voici le chemin, marchez-y ! Car vous iriez à droite, ou vous iriez à gauche.
Ésaïe 30 : 21

Ce soir-là, au moment de quitter son bureau, un chrétien, responsable de la gestion d'un service social pour les logements, fut abordé par une personne au comportement bizarre. Il faillit l'éconduire, mais une voix intérieure le contraignit à la faire entrer. Elle paraissait en état de choc, désespérée, incapable d'expliquer la situation. Il n'obtient qu'une chose : son nom et son adresse. Du bureau voisin, il téléphone à l'assistante sociale du quartier, la priant de se rendre le plus rapidement possible à la porte de tel logement pour parler à la personne qui va venir. Puis il invite gentiment la femme, toujours prostrée, à rentrer chez elle, où une assistante sociale l'attend. Six mois plus tard, l'étrange visiteuse revient pour dire sa reconnaissance. Elle explique que, ce soir-là, venant de perdre son emploi, dans une misère totale, seule avec ses cinq enfants, elle avait l'intention de se suicider. Mais une force inexplicable l'avait obligée à passer d'abord par ce bureau. Conseillée par l'assistante sociale, elle avait repris courage. Bouleversé, le directeur du service concluait : « Écoutons bien cette voix intérieure, quoi qu'il nous en coûte ». C'est ainsi que Dieu nous conduira vers ceux qui sont dans la détresse. Soyons disponibles, comme le Seigneur Jésus l'était pour ceux qu'il rencontrait. Cette voix, nous l'entendons chacun pour la première fois lorsque Dieu, dans sa bonté, nous appelle à nous repentir. « Écoutez et votre âme vivra » (Ésaïe 55 : 3).

Les mains jointes de Dürer

Voyez mes mains et mes pieds, c'est bien moi ; touchez-moi et voyez : un esprit n'a ni chair no os, comme vous voyez que j'ai. Luc 24 : 39

Le grand peintre et graveur allemand Albert Dürer (1471-1528) eut une jeunesse difficile. Il habitait avec un ami, peintre comme lui. Comme ils maquaient d'argent, ils décidèrent que l'un ferait quelques travaux manuels pour assurer leur subsistance commune tandis que l'autre se consacrerait à son art. Puis on intervertirait les rôles. L'ami de Dürer trouva un empli de domestique dans une auberge. Il devait couper le bois, apporter l'eau et balayer les étages. Pendant ce temps, Dürer travaillait sur ses toiles. Puis, ce fut au tour de son ami de reprendre les pinceaux. Mais une terrible déception l'attendait : ses doigts, accoutumés aux plus rudes travaux, ne pouvaient plus dessiner. Un soir, en rentrant, Dürer trouva son ami à genoux, qui tendait vers Dieu ses mains noueuses. Il fut bouleversé et se dit : « Il faudrait que le monde entier sache ce que mon ami a fait pour moi ». Et, sur une toile, il esquissa ces mains qui s'étaient sacrifiées pour lui. On sait que ce tableau est devenu célèbre. Ce récit nous fait penser à d'autres mains : celles du Seigneur Jésus-Christ. Une semaine après sa résurrection, il s'est présenté à Thomas, l'un de ses disciples : « Avance ici ton doigt, et regarde mes mains ; avance aussi ta main, et mets-la dans mon côté ; et ne sois pas incrédule, mais crois » (Jean 20 : 27). La marque des clous dans les mains de Jésus ressuscité était la preuve de son identité, et témoignait de son amour. Un amour qui s'est aussi sacrifié pour vous et pour moi.