vendredi 9 septembre 2016

C'est la galère

Passage à lire : Hébreux 11 : 32 à 40
Cependant tu as à Sardes quelques hommes qui n'ont pas souillé leurs vêtements ; ils marcheront avec moi en vêtements blancs, parce qu'ils en sont dignes.
Apocalypse 3 : 4
L'expression est moderne, mais elle évoque un sinistre passé. C'est avec émotion qu'on peut consulter au « Musée du Désert », près d'Anduze dans le Gard, d'anciennes archives intitulées « Notices sur les galériens condamnés de 1701 à 1762 ». Car ils furent des milliers à être envoyés ramer aux galères royales et beaucoup n'en sont jamais revenus. Voici par exemple ce qu'on lit dans un « registre d'écrou : « Chaîne de Bretagne arrivée à Marseille le 31 octobre 1715 avec 173 hommes ». Dans la liste figure Nivet Jean, fils de Jacques et de Marie-Claire, laboureur, âgé de 42 ans, condamné pour avoir fait le prédicant et prêché dans les assemblées clandestines. Il témoigna avec beaucoup de fermeté devant le magistrat qui l'interrogeait. Un jour, pendant douze heures d'interrogatoire, il fut tenu '' sur la sellette ''. À la fin, d'un ton railleur, le juge lui dit : « Qu'est-ce qu'il fera, le petit troupeau, maintenant que nous tenons son pasteur ? » « Ne vous mettez pas en peine du petit troupeau (Luc 12 : 32). Il a un pasteur qui est à l'abri de vos recherches et qui ne l'abandonnera pas ». Le juge eut un sourire méprisant et Nivet, ne pouvant retenir ses larmes, lui dit : « Riez à votre aise, mais il n'en sera pas toujours de même. Un jour nous paraîtrons, vous et moi, devant un tribunal plus équitable que celui que vous présidez et où la condamnation sera sans appel ». Quant à ses fidèles témoins, Jésus déclare : Ils connaîtront que moi je t'ai aimé » (Apocalypse 3 : 9).

(La Bonne Semence)