La vraie patience n'est pas de l'indifférence. La patience évoque l'idée d'un immense et solide rocher, résistant à tous les assauts. La vision de Dieu est la source de la patience, car elle communique une inspiration morale. Moïse tint ferme, non parce qu'il avait un idéal de droiture et d'obéissance, mais parce qu'il voyait Dieu. « Il tint ferme, comme voyant celui qui est invisible ». Un homme qui a la vision de Dieu n'est pas attaché à une cause ou à un but particulier, il est attaché à Dieu lui-même. Pour savoir si la vision vient réellement de Dieu, il suffit de constater l'élan intérieur qui en résulte. L'élargissement de la pensée, l'énergie pour l'action, viennent de ce que tout est dynamisé par Dieu. Si Dieu vous envoie dans un désert de silence comme il le fit pour son Fils, tenez ferme. Vous pourrez tenir ferme, parce que vous voyez Dieu. « Si la vision tarde à s'accomplir, attends-la ». La preuve que nous avons la vision, c'est que nous cherchons à saisir plus que ce que nous avons déjà saisi. Il n'est pas bon, dans le domaine spirituel, d'être satisfait. « Comment rendrai-je à l'Éternel », dit le psalmiste, « tous ses bienfaits envers moi ? J'élèverai la coupe des délivrances ». Nous avons une tendance naturelle à être satisfaits de nous-mêmes : « Je suis arrivé au but ; maintenant je suis entièrement sanctifié ; je suis sûr de tenir ferme ». Et nous voilà sur le chemin de la défaite ! Il nous faut sans cesse désirer davantage ; « Ce n'est pas que j'aie déjà remporté le prix, ou que j'aie déjà atteint la perfection ». (Philippiens 3 : 12). Si nous possédons seulement ce que nous avons expérimenté, nous n'avons rien. Si nous avons l'inspiration que produit en nous la vision de Dieu, nous possédons infiniment plus que ce que nous pourrons jamais saisir par l'expérience. Veillons à ne jamais nous relâcher, sur le plan spirituel.
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