Le Seigneur répond qu'en effet on s'abandonne à lui, et non en vue d'un profit quelconque. Méfiez-vous d'un calcul de ce genre : " Je m'abandonne à Dieu pour être délivré du péché, ou parce que je veux devenir saint ". Un tel esprit mercantile n'est pas celui du christianisme. L'abandon à Dieu ne doit viser à rien d'autre. Nous avons tellement l'esprit " commercial " que nous allons à Dieu seulement pour tirer quelque chose de lui, et non pour le rencontrer lui-même. C'est comme si nous lui disions : " Seigneur, ce n'est pas toi que je veux, c'est moi-même, mais je me veux pur et rempli du Saint-Esprit. Je veux être placé dans ta vitrine et pouvoir dire : Voilà ce que Dieu a fait pour moi ". Si nous abandonnons à Dieu quelque chose pour recevoir davantage en retour, ce n'est pas le Saint-Esprit qui nous inspire, c'est un misérable esprit de profit. Gagner le ciel, être délivrés du péché, être utiles pour Dieu, ces choses-là ne doivent pas entrer en ligne de compte dans le véritable abandon, qui est une soumission personnelle et inconditionnelle à Jésus-Christ. Quand se dresse devant nous l'obstacle de nos affections et de nos intérêts naturels ou est Jésus-Christ ? Beaucoup d'entre nous le délaissent : " Oui, Seigneur, j'ai entendu ton appel ; mais sur ma route, il y a ma mère, ma femme, ma situation, et je ne peux aller plus loin ! - Alors, dit Jésus, tu ne peux être mon disciple ". Pour s'abandonner, il faut aller par-delà nos bons sentiments. C'est alors que la grâce de Dieu se répandra sur ceux que nous aurons dû affliger en les quittant. Prenez garde de ne jamais vous reprendre ! Plusieurs parmi nous n'ont que des velléités d'abandon.
(Oswald Chambers)
(Oswald Chambers)