mardi 25 octobre 2016

Nos rapports avec les autres

Si quelqu'un te force à faire un mille, fais-en deux avec lui. Matthieu 5 : 41
 
L'enseignement du Seigneur aboutit à nous montrer, que l'attitude qu'il réclame de nous, à l'égard de notre prochain, est irréalisable tant qu'il n'a pas accompli en nous une transformation surnaturelle. Jésus-Christ exige qu'il n'y ait pas la plus légère trace de ressentiment, même refoulé dans le coeur de son disciple, victime de la tyrannie et de l'injustice. Il n'est pas d'enthousiasme qui puisse le rendre capable de soutenir l'effort imposé par Jésus-Christ. Seule l'union personnelle avec lui, forgée au feu, peut l'amener au point qu'il ne reste dans son cœur qu'une seule pensée : « Je suis là pour que Dieu m'envoie où il voudra ». Même si tout s'obscurcit autour de nous, cette union avec Jésus-Christ doit demeurer. Le Sermon sur la Montagne n'est pas un idéal, c'est l'énoncé de ce qui se produira en moi quand Jésus-Christ aura remplacé mes dispositions naturelles par les siennes propres. Jésus-Christ est le seul qui puisse accomplir la Sermon sur la Montagne. Si nous voulons devenir des disciples de Jésus-Christ, cela ne pourra se faire que d'une manière surnaturelle. Tant que nous nous acharnons à le devenir par nous-mêmes, nous n'y arriverons pas. « Je vous ai choisis », c'est ainsi que commence la grâce de Dieu. Nous ne pouvons nous libérer de cette contrainte ; nous pouvons lui tourner le dos, mais nous ne pouvons pas la susciter nous-mêmes. La grâce surnaturelle de Dieu trace le plan, et nous ne pouvons discerner où commence son œuvre. La façon dont notre Maître prépare un disciple est surnaturelle. Il ne construit absolument rien sur nos dons naturels. Dieu ne nous demande pas de faire les choses pour quoi nous avons des aptitudes naturelles. Il nous demande seulement de faire les choses pour lesquelles nous avons été parfaitement préparés par sa grâce, et c'est sur ce chemin-là que nous porterons notre croix.