jeudi 3 novembre 2016

La Bible de sa mère

Si ta loi n'eût fait mes délices, j'eusse alors péri dans ma misère. Je n'oublierai jamais tes ordonnances, car c'est par elles que tu me rends la vie. Je suis à toi : Sauve-moi ! Car je recherche tes ordonnances.
Psaume 119 : 92 à 94
 
Août 1944. Une longue file de prisonniers politiques arrive dans un camp de concentration. On entre, on se déshabille rapidement, on sort, dépouillé de tous ses objets personnels, le crâne rasé et vêtu d'un uniforme grisâtre. Un prisonnier s'avance. Il veut sauver la bible que sa mère lui a donnée le jour de son départ. Le policier le regarde. L'homme serre sa bible dans ses mains croisées derrière son dos. Il donne son nom, son âge, son adresse. « Signez ! » Le prisonnier pose calmement la bible sur la table et signe. L'officier prend le livre et d'un air interrogateur regarde le détenu qui murmure : « C'est la Bible, la bible de ma mère ». Avec un haussement d'épaules, il redonne alors le livre au prisonnier. Pourquoi avait-il voulu sauver ce livre ? Il ne savait pas trop. Sans doute, avant tout, pour avoir dans sa solitude, un souvenir de sa mère. Tenaillé par la faim, le froid, les mauvais traitements, il se mit à lire le livre. Cette lecture le consolait, l'encourageait. « Je me souviens du jour écrit-il où Dieu se révéla à moi par ce texte : En toi, Éternel, j'ai placé ma confiance, que je ne sois jamais confus, délivre-moi dans ta justice (Psaume 31 : 1). Je me mis à prier comme je ne l'avais  fait. Je criai à Dieu dans le sentiment de ma misère et il entendit mon cri. Dieu est fidèle, il m'a répondu. Dans son livre, j'ai découvert son amour révélé par Jésus, oui, Jésus mort pour que des hommes perdus soient sauvés, pour que je sois sauvé ».

(La Bonne Semence)