La réponse du Seigneur à cet homme était profondément décourageante. Nous aurions dit : " Quelle idée de faire souffler sur lui une bise glacée qui le fait fuir, découragé ! " N'essayons jamais d'excuser l'action du Seigneur. Ses paroles frappent et blessent jusqu'à ce qu'il n'y ait plus rien à frapper et offenser. Jésus-Christ n'a pas la moindre indulgence pour ce qui peut corrompre une âme désireuse de servir Dieu. Ce n'est pas par hasard que le Seigneur répond ainsi, mais parce qu'il connaît la nature humaine. Quand l'Esprit de Dieu met dans votre pensée une parole du Seigneur qui vous fait souffrir, vous pouvez être sûr qu'il y a en vous un mal qu'il veut détruire complètement. Jésus lui répondit : " Les renards ont des tanières et les oiseaux du ciel ont des nids, mais le Fils de l'homme n'a pas ou reposer sa tête " (verset 58). Il faut renoncer à la pensée de servir Jésus-Christ pour mon plaisir. La rudesse de ce refus me laisse en présence du Seigneur, et d'un espoir déçu. Peu importe que le monde s'agite et se démène, il nous faut rester unis avec Celui qui n'a pas de lieu ou reposer sa tête. Il dit à un autre : " Suis-moi ". " Seigneur, lui répondit cet homme, permets-moi d'aller d'abord ensevelir mon père ", (verset 59). Cet homme ne voulait ni décevoir Jésus, ni manquer à ses devoirs envers son père. Nous attribuons à nos obligations envers nos parents la place que devraient occuper celles que nous avons envers Jésus-Christ ; il doit se contenter de la dernière place. Dans un tel dilemme, obéissons coûte que coûte à Jésus-Christ. Un autre répondit : " Oui, Seigneur, mais... ", (verset 61), c'est celui qui est plein d'ardeur mais ne part jamais. L'appel exigeant de Jésus-Christ ne peut pas laisser de place aux adieux, qui ont fréquemment une inspiration charnelle et non chrétienne. Quand l'appel de Dieu se fait entendre à vous n'hésitez pas, obéissez et partez.
(Oswald Chambers)
(Oswald Chambers)