À quoi reconnaît-on un véritable ami ? Au fait qu'il nous raconte ses chagrins secrets ? Non, mais à ce qu'il nous fait part de ses joies secrètes. Vous trouverez bien des gens pour vous confier leurs chagrins, mais c'est le partage des joies secrètes qui est le signe de la vraie intimité. Avons-nous jamais permis à Dieu de nous parler de ses joies ? Ou bien sommes-nous si pressés de Lui raconter nos problèmes personnels, que nous ne Lui laissons pas le temps de nous parler ? Au début de la vie chrétienne nous avons une foule de requêtes à adresser à Dieu. Plus tard nous découvrons que le but de Dieu est de nous amener à un contact étroit avec lui-même, pour nous faire comprendre ses propres desseins. Sommes-nous pénétrés de la pensée de Christ concernant la prière - « que ta volonté soit faite », - au point que nous saisissons vraiment les secrets de Dieu ? Ce ne sont pas tant les grandes bénédictions qui touchent nos cœurs, mais les petites choses ; elles nous prouvent l'incompréhensible intimité que Dieu veut avoir avec nous. Il connaît tous les détails de notre vie personnelle. « Il lui montrera la voie qu'il doit choisir ». Au début, nous avons besoin de nous sentir guidés par Dieu. Par la suite, notre pensée est tellement pénétrée de la présence de Dieu qu'il n'est pas besoin de Lui demander quelle est sa volonté, et nous n'aurons même plus l'idée de choisir autre chose. Si nous sommes sauvés et sanctifiés, Dieu nous guidera en nous inspirant nos décisions ordinaires, et si nous nous orientons vers une voie qui n'est pas la sienne, il nous arrêtera. Soyons donc attentifs à sa voix. Et si nous n'y voyons pas clair, arrêtons-nous. Ne commençons pas à raisonner en disant : « Pourquoi pas, après tout ? » Dieu nous instruit par nos choix, c'est-à-dire qu'il éclaire notre bon sens. Nous cessons alors de faire obstacle à son Esprit en reposant sans cesse la question : « Et maintenant, Seigneur, quelle est ta volonté ? »