vendredi 26 août 2016

Ensablés

(Aigues-Mortes)
 
Ne vous y trompez pas : les mauvaises compagnie corrompent les bonnes moeurs.
1 Corinthiens 15 : 33
 
Il y a seulement quelques siècles, la ville d'Aigues-Mortes était un port méditerranéen. Le roi Saint Louis, partant pour une croisade, s'y embarqua en 1248. Par l'accumulation d'alluvions sablonneuses, elle est maintenant à six kilomètres de la mer. Chrétiens, gardons-nous de ressembler à la ville ensablée ! Ne laissons pas le monde gagner du terrain dans nos cœurs. D'un mois à l'autre on ne voit pas les progrès de cet ensablement, mais au bout d'une année, quel travail déjà accompli ! On a cédé sur un point, et par la brèche ouverte le courant envahisseur a passé. Tout doucement, peu à peu, il a fermé les bibles dans la maison, il a raidi les genoux pour qu'on ne les courbe plus devant Dieu. Comment ce courant est-il entré ? Je ne saurais vous le dire. Il y a tant de portes dans une maison. À nous de savoir lesquelles il faut surveiller ou même condamner. C'est peut-être la passion du sport, de la lecture, l'acharnement au travail, des relations mondaines ou bien l'écran dont on a perdu le contrôle, qui nous ont éloignés peu à peu de la source de la vie. Nous sommes comme Aigues-Mortes, ensablés. Il faut nous ressaisir. L'ennemi est entré, le monde a tout envahi, chassons-le. Aucun compromis n'est possible avec lui. Ne cédons pas, il faut qu'il sorte. Il n'y a pas de place chez nous pour Dieu et pour lui.

(La Bonne Semence)