vendredi 6 février 2015

Dieu et notre argent

Ne soyez donc point en souci, disant : Que mangerons-nous ? ou, que boirons-nous ? ou, de quoi serons-nous vêtus ? Mais cherchez premièrement le royaume de Dieu et sa justice, et toutes ces choses vous seront données par-dessus.
Matthieu 6 : 31 et 33
 
Ces versets du chapitre 6 de l'évangile de Matthieu était souvent répété par notre mère chrétienne. Veuve dès l'âge de 40 ans, elle avait compté sur Dieu pour élever ses trois enfants et s'occuper de la petite ferme familiale. Nous nous souvenons avec reconnaissance de sa vie de piété et de sa confiance dans les promesses de Dieu. Une autre chrétienne du même village, veuve aussi, racontait qu'un jour elle s'était trouvée totalement à bout de ressources. Ce soir-là, se mettant à genoux, elle pria Dieu de lui fournir de quoi survivre et donner à ses enfants. Après une nuit paisible, tôt le matin, elle entend frapper à sa porte. Une dame qui habitait un village voisin se présente en lui disant : « Hier, j'ai pensé tout à coup que j'avais de l'argent dont je n'avais pas utilisé alors qu'il y a dans ma commune beaucoup de personnes démunies. J'ai donc décidé de distribuer cet argent à celles que je connais. Je commence par vous... » Pleurant de joie, la veuve ne savait comment remercier sa donatrice. Mais son cœur était aussi rempli de reconnaissance envers Dieu, '' le Père des orphelins et le juge des veuves '' ( Psaume 68 : 5). Nous, croyants qui connaissons Dieu comme le Père qui nous aime, savons-nous aussi nous remettre avec confiance à ses soins, mais également, et avant tout, '' rechercher le royaume de Dieu et sa justice '' ? Ce qui nous conduira aussi, peut-être, avec notre porte-monnaie, vers telle maison pauvre de notre village.

L'attente

Mon âme attend le Seigneur plus que les sentinelles n'attendent le matin, plus que les sentinelles n'attendent le matin. Psaume 130 : 6
 
Une femme se tient debout sur le rivage : ses yeux, sur l'horizon, se fixent pleins d'amour. Son époux est parti pour un lointain voyage ; elle attend son retour. « Je viendrai te chercher, je ne sais à quelle heure, le soir ou vers minuit », dit-il en la quittant. Croyant à sa parole, elle orne sa demeure. Confiante, elle attend. Elle vit à l'écart, par les siens méprisée, regardant leurs plaisirs d'un œil indifférent. Ses amis, ses voisins la tournent en risée. Pas un de la comprend. « Oubliez le passé, lui disent-ils sans cesse, contre des biens réels échangez l'incertain. Vous voyez bien qu'il tarde. Où donc est la promesse de son retour prochain ? » Mais l'amour ne veut rien de ce conseil rebelle. Son cœur sans hésiter ne l'écoutera pas. Oui, bien qu'il tarde encore, son époux est fidèle : il ne l'oubliera pas ! C'est ainsi qu'aujourd'hui l'Église patiente attend jusqu'à ce jour son Époux glorieux. Bientôt il va venir l'enlever, triomphante, avec lui dans les cieux.