Dans notre monde contemporain, le mot tentation est dévalué ; nous l'employons à contresens. La tentation n'est pas le péché, c'est une épreuve qu'en tant qu'êtres humains nous ne saurions éviter. Ne pas être tentés, se serait être plus que méprisables. Beaucoup d'entre nous, cependant, sont exposés à des tentations qui ne devraient pas les atteindre, simplement parce qu'ils n'ont pas permis à Dieu de les élever à un niveau supérieur, face à des tentations d'un autre ordre. Nos dispositions intérieures, c'est-à-dire ce qui fait notre personnalité, déterminent les tentations qui nous assaillent. La tentation s'adapte à la nature de celui qui est tenté, et révèle ce dont elle est capable. Chacun a des tentations qui lui sont propres ; la tentation suit la ligne des tendances dominantes de l'individu. La tentation se présente comme un moyen rapide d'atteindre l'idéal auquel nous aspirons ; elle nous aveugle complètement pour un temps, nous ne savons plus si ce qu'elle nous propose est bien ou mal. Lorsque nous cédons, nous sommes conformés à la convoitise ; et la preuve est faite que ce qui nous avait jusqu'ici préservé du péché était seulement la crainte du qu'en dira-t-on. Nous ne pouvons pas échapper à la tentation, elle fait partie de la vie normale de l'homme. Ne vous imaginez pas que vous êtes tenté plus que personne ne l'a jamais été ; vous subissez le sort commun de toute la race humaine. Dieu ne nous épargne pas la tentation ; mais il secourt ceux qui sont tentés (Hébreux 2 : 18).
(Oswald Chambers)
(Oswald Chambers)