Voici, nous tenons pour bienheureux ceux qui ont souffert. Vous avez appris quelle a été la patience de Job, et vous avez vu la fin du Seigneur : car le Seigneur est plein de compassion et de miséricorde. Jacques 5:11
Lazare, frère de Marthe et de Marie, est malade. Les deux sœurs connaissent la puissance de Jésus, et son amour pour leur frère. Elles lui font parvenir un message : « Seigneur, voici, celui que tu aimes est malade » (Jean 11:3). Puis elles attendent tout naturellement l'arrivée de Jésus, l'ami de la famille. Mais Jésus ne vient pas tout de suite. À leur avis, il tarde même tant, que leur frère meurt. Et quand il arrive enfin, Lazare est enterré depuis quatre jours. Quelle douleur, quelle perplexité pour elles ! À la question de Jésus : « Où l'avez-vous mis ? » elles répondirent : « Seigneur, viens et vois ». Ces petits mots en disent long... Ils traduisent l'inexprimable. Que dire, qu'espérer ? La mort a fait son œuvre, la décomposition s'installe... Notre foi est mise parfois à rude épreuve, à travers nos difficultés ou celles de nos proches. Les plans du Seigneur semblent incompréhensibles. Nous sommes désemparés, perplexes, à bout de ressources. Nous n'avons plus le cœur ni la force de prier. À quoi bon lui exposer une situation pour laquelle, de toute manière il n'y a plus rien à espérer ? Disons-lui alors simplement : « Seigneur, viens et vois ». Ce que les mots ne sauraient décrire, il le connaît, il le comprend, il en est maître. Après avoir pleuré avec Marthe et Marie en leur témoignant sa sympathie, il a ressuscité Lazare par une parole. Il saura aussi prendre en main ce qui nous dépasse complètement. Dans nos moments les plus sombres, souvenons-nous que son amour, sa sympathie et sa puissance demeurent inchangés.