Dans Romains 6 : 13, Paul dit : " Livrez-vous vous-mêmes à Dieu ". Il existe une grande différence entre le fait que Dieu prend possession de nous et le fait que nous nous livrons à lui. Lorsqu'au commencement, Dieu créa l'homme pur et sans péché, Il le dota d'une volonté, qui lui permettait d'obéir ou de désobéir. Par une désobéissance délibérée, l'homme s'est détourné du commandement de Dieu, et " par la désobéissance d'un seul homme, beaucoup ont été rendus pécheurs " (Romains 5 : 19). C'est par la mort de Jésus au Calvaire que le salut a été accompli. Il n'en découle que des bénédictions pour celui qui, par un acte de sa propre volonté vient au Calvaire accepter ce que Jésus lui a acquis à un si grand prix. Dieu en appelle à la volonté de l'homme. " Que celui qui veut, vienne ". " Si quelqu'un veut venir après moi, qu'il renonce à lui-même, qu'il se charge de sa croix, et qu'il me suive ". " Si donc quelqu'un se purifie, il sera un vase d'un usage noble ". Dans Romains 5 : 1, nous lisons : " Étant donc justifiés par la foi, nous avons la paix avec Dieu ". Être justifiés signifie être justes comme nous le serions si nous n'avions pas péché. Purifié par le sang de Jésus, l'homme est aussi pur, aux yeux de Dieu, que l'était Adam avant la chute. Mais la réception du salut n'ôte pas les péchés. Paul déclare dans Romains 7 : 25 : " Par mon intelligence, je suis esclave de la loi de Dieu ". Peu importe les hauteurs de l'expérience spirituelle que l'homme peut atteindre avec Dieu ; Dieu ne le prive pas de sa volonté naturelle, par laquelle il peut manifester soit l'obéissance soit la désobéissance. Fréquemment, l'apôtre utilise l'expression : " Nous sommes ouvriers ou co-ouvriers avec Dieu ". Lorsque l'homme est baptisé du Saint-Esprit, et qu'il parle en d'autres langues, ce n'est pas que l'Esprit de Dieu a pris possession de lui, mais bien plutôt qu'il s'est livré à Dieu. L'ensemble du quatorzième chapitre de la première épître de Paul aux Corinthiens retrace les différents aspects de ce ministère du Saint-Esprit qu'est le parler en langues. Parlant du don des langues. Paul dit : " Si l'on parle en langues, que deux ou trois au plus parlent, chacun à son tous, et que quelqu'un interprète ; s'il n'y a pas d'interprète, qu'on se taise dans l'Église, qu'on parle à soi-même et à Dieu " (1 Corinthiens 14 : 27-28). Les croyants de Corinthe pensaient à tort que le chrétien ne pouvait pas contrôler les manifestations de l'Esprit. Ils ne suivaient donc pas le modèle des Écritures et donnaient libre cours à des manifestations erronées, qui créaient au sein de l'assemblée une certaine confusion. L'apôtre déclara alors fermement : " Les esprits des prophètes sont soumis aux prophètes " (1 Corinthiens 14 : 20). Il exhorta les chrétiens à tout faire pour l'édification de l'Église, afin qu'aucun membre de l'assemblée prétendu spirituel, n'en arrive à placer sa propre expérience au-dessus de la Parole. Paul termine son chapitre en disant : " Si quelqu'un croit être prophète ou inspiré, qu'il reconnaisse que ce que je vous écris est un commandement du Seigneur ". Parlant du ministère de l'Esprit dans sa propre vie de prière, Paul souligne l'importance de sa coopération en ces mots : " Car si je prie en langue, mon esprit est en prière, mais mon intelligence demeure stérile. Que faire donc ? Je prierai par l'esprit, mais je prierai aussi avec l'intelligence ; je chanterai par l'esprit, mais je chanterai aussi avec l'intelligence " (1 Corinthiens 14 : 14-15).